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Bienvenue dans notre nouvelle série hebdomadaire consacrée aux maximes des grands samouraïs de l’histoire du Japon. Pendant 52 semaines, nous explorerons chaque semaine une citation marquante prononcée ou transmise par des guerriers, stratèges ou seigneurs du Japon féodal. Chaque article proposera une traduction fidèle, un contexte historique et des réflexions encore pertinentes aujourd’hui. Nous commençons avec Tokugawa Ieyasu, l’homme qui n’oubliait pas.
Entre 1614 et 1615 (années 19 et 20 de l’ère Keichō), se déroula la campagne d’Ōsaka : une série de batailles entre l’armée de l’Est, dirigée par Tokugawa Ieyasu, et les forces de l’Ouest fidèles au clan Toyotomi. Avec la chute du château d’Ōsaka et la destruction du clan Toyotomi, commença une période de plus de deux siècles de règne Tokugawa.
Ieyasu lui-même racontait une anecdote sur cette guerre.
Un jour, devant les daimyō, il déclara :
« Le château d’Ōsaka est l’une des meilleures forteresses du pays. On ne le prend pas facilement.
C’est pourquoi, dans la première phase, nous avons comblé ses douves, puis lancé l’assaut.
Et savez-vous qui m’a appris cette méthode ? Le Taikō en personne (Toyotomi Hideyoshi).
Lors de son achèvement, il déclara devant tous : ‘Cette forteresse ne peut être prise que par un assaut en deux temps.’
Tout le monde l’oublia… sauf moi. »
Hideyoshi parla trop. Ieyasu écouta – et n’oublia pas.
La vraie force ne réside pas seulement dans le sabre, mais dans la mémoire. Tokugawa Ieyasu triompha non par la force, mais par l’écoute et la patience. Dans un monde bruyant, se souvenir est un acte de pouvoir.