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SET NAGINATA + YARI EN CAOUTCHOUC
175,20 €Comme tout autre type de sabre, l'acier au carbone constituant la lame d'un katana exige une attention particulière pour éviter la rouille. Selon la tradition, le katana doit d'abord être démonté et séparé de la poignée (koshirae), puis une poudre particulière y est répandue, issue de la pierre utilisée pour le dernier polissage, en utilisant un tampon qui est frappé contre la lame par de petits coups et qui libère de petites quantités de poudre. Cette poudre est ensuite retirée de la lame à l'aide d'une feuille de papier de riz bien serrée des deux côtés du sabre, le frictionnant de la base au sommet de la lame. Ensuite, il faut prendre une autre feuille de papier de riz, la tremper dans une huile particulière, dérivée du clou de girofle, et la passer sur la lame afin de la protéger de l'oxydation.
Ces procédures avaient une importance particulière dans l'ancien Japon, où le climat humide, aussi bien en été qu'en hiver, facilitait l'oxydation des sabres de Samouraï pas bien entretenus.
Encore aujourd'hui, nombreux sont ceux qui recommandent l'utilisation des techniques anciennes en se fondant sur le fait que si elles ont fonctionné pendant des siècles, elles doivent surement être efficaces. Toutefois, deux des meilleurs armuriers contemporains, la Canadienne Albion, spécialisée dans le forgeage des lames médiévales occidentales et Yarinohanzo spécialisé dans les katanas japonais, recommande d'utiliser une huile synthétique moderne, le Ballistol, conçue pour les armes à feu, qui crée un film protecteur et, s'insinuant dans le plissage de l'acier, durcit et fournit une protection durable, probablement meilleure que les techniques traditionnelles ; elle permet aussi un entretien minimal (tous les six mois). Il est alors évident que, si le sabre est utilisé et entre en contact avec quelque chose, il sera de nouveau huilé après usage.
La technique est simple : il suffit de prendre un chiffon, de le huiler et de le passer deux fois sur la lame toujours dans le sens poignée-pointe.
Parfois, sur une lame qui n'est pas bien conservée, il arrive que des points de rouille se forment. Il en existe deux types : les points de rouille active et les points de rouille ancienne. Les premiers sont rougeâtres et sont évidemment les plus dangereux car, s'ils ne sont pas rapidement nettoyés, ils peuvent progresser jusqu'à endommager irrémédiablement le katana. Les deuxièmes sont en revanche moins dangereux. Ils ont l'apparence de tâches obscures et peuvent rester sur le sabre car ils ne progressent pas avec le temps. La technique utilisée pour enlever les deux types de rouille est appelée polissage et est normalement confiée à des professionnels.
Un polissage correctement réalisé, en plus d'éliminer les éventuelles tâches de rouille de la lame samouraï, restaure le tranchant.
Les innombrables polissages au cours des siècles ont tendance à éliminer les couches externes de la lame, la rendant plus légère et privant le tranchant de ses caractéristiques d'origine. Puis, de grandes tâches commencent à apparaître en raison de l'élimination totale, en certains points, de l'acier dur externe (kawagane), ce qui expose l'acier tendre du cœur de la lame (shingane). À ce stade, le katana est défini comme étant « fatigué ».
Les katanas originaux doivent toujours être aiguisés, car si l'on enlève le tranchant à un katana ou si on l'émousse, cela l'abîme, vu que l'élimination du tranchant implique la suppression de nombreuses couches externes et dures de la lame, ce qui la vieillit et, parfois, rend sa rénovation impossible.
Évidemment, tous les sabres de Samouraï ne vieillissent pas de la même manière. Quelques écoles, par exemple l'école Rai, prévoient une couche d'acier superficielle (kawagane) plus dure et fine, ce qui donne à la lame un tranchant fort et persistant, mais qui, en revanche, à tendance à vieillir plus vite suite aux nombreux polissages qui, invariablement, attaquent la fine couche externe (kawagane) en exposant le cœur tendre interne (shingane).
D'autres écoles prévoient cependant un revêtement plus épais qui a tendance à mieux résister aux polissages. Nous pouvons dire la même chose pour la section de la lame, car en fait, il y a des lames dans lesquelles tout le tranchant est constitué d'un seul bloc d'acier dur, tandis que d'autres écoles présentent deux ou plusieurs couches d'acier de plus en plus tendre (voir tableau explicatif avec les différentes méthodes de construction) qui les rend plus sensibles aux polissages. Dans certains cas, les experts ont tendance à considérer les tâches de shingane (à savoir les zones où l'acier dur superficiel a été retiré, ce qui expose donc l'acier tendre qui constitue le cœur du sabre), une caractéristique typique de certaines écoles (par exemple l'école Rai) plutôt qu'un signe de vieillissement du katana, et cela est vrai surtout dans les cas où la couche superficielle, lorsqu'elle est particulièrement fine, présente les tâches du shingane sur presque tous les exemplaires qui ont survécus à ce jour.
Ce qui ne doit ABSOLUMENT jamais être touché est la soie (nakago) du sabre et qui est la partie de la lame qui se trouve à l'intérieur de la poignée. Celle-ci est dans tous les cas en partie rouillé et sert, avec d'autres paramètres, à dater le sabre et lui confère des caractéristiques d'authenticité. Un katana dont la soie (nakago) serait polie perd au moins la moitié de sa valeur d'origine. Tout au plus, elle peut être huilée, mais elle ne doit être en aucun cas décapée.
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